Avec la nouvelle année, des rêves se mettent en place, nous avons envie de changer et de nous débarrasser de ces vieilles habitudes qui nous encombrent. Mais attention, ce n’est pas aussi vite dit que fait. Ces résolutions de nouvelle année ont tendance à passer aux oubliettes après le mois de janvier. Alors, comment les réussir?
Décider de faire du sport, arrêter de fumer ou changer de comportement face à une situation ne suffit pas. Notre cerveau ne se mettra pas, du jour au lendemain, à changer ses habitudes, juste parce que nous le lui avons demandé. Nos habitudes sont ancrées dans notre inconscient et font partie de notre façon de penser.
En comprenant mieux comment notre cerveau fonctionne, vous pourrez plus facilement réussir vos résolutions de nouvelle année
Cet article vous propose trois astuces pour vous aider à continuer vos résolutions au-delà du mois de janvier. Elles tiennent compte et tirent parti du fonctionnement de notre cerveau.
Première astuce: penser à ce que vous voulez et non à ce que vous ne voulez pas
En effet, notre cerveau ne peut pas concevoir la négation. Si je vous dit: «Ne surtout pas penser à un éléphant rose» que faites-vous? Vous imaginez l’éléphant rose, car pour comprendre ce que vous venez de lire, vous devez vous en faire la représentation. C’est le même principe si vous pensez «je ne veux plus être toujours en retard» ou «je vais me retenir de crier». Vous pensez à ce que vous ne voulez pas et c’est vers cela que le cerveau va diriger votre attention.
Si vous pensez: «Je ne veux plus m’énerver», remplacez cela par: «Je reste calme». Notez, ce n’est pas «Je veux rester calme» car quelque chose que je veux n’est pas encore arrivé, vous devez vous représenter les choses comme si vous les aviez déjà, c’est beaucoup plus motivant.
«Je ne veux plus être toujours en retard» deviendra «J’arrive naturellement à l’heure». Pourquoi je ne propose pas: «J’arrive toujours à l’heure»? Parce qu’un objectif qui contient des mots comme: aucun, toujours, jamais, tout le temps, etc., vous créera du stress, c’est impossible d’être toujours à l’heure, l’idée ici est de l’être dans la majorité des cas.
Action: faites le point avec votre résolution de fin d’année. Est-elle formulée de façon optimale pour diriger votre pensée vers ce que vous voulez atteindre?
Deuxième astuce: n’ignorez pas vos résistances
OK, vous avez décidé de faire du sport, mais toutes sortes de bonnes excuses… voire d’excellentes excuses montent à la surface. Habituellement, dans cette situation, les gens font deux choses:
- Ils écoutent les excuses, mais du coup, leurs bonnes résolutions passent aux oubliettes et ils se sentent coupables.
- Ils ignorent leurs excuses, mais il y a une grosse lutte intérieure, continuelle et fatigante. Cela ne veut pas non plus dire que la résolution survivra.
Alors comment faire? Lorsque vous avez une objection à un changement, manifestée par une excuse pour ne pas l’accomplir, il y a forcément, d’un autre côté, un avantage à ne pas l’accomplir.
En PNL (programmation neuro-linguistique) on les nomme des «intentions positives». Par exemple, votre résolution de nouvelle année est de faire du sport. Donc vous achetez des bâtons de randonnée, mais si vous partez marcher, vous aurez moins de temps pour vos loisirs ou votre famille, vous ferez tous ces efforts pour finalement quelque chose qui n’est pas si important à vos yeux. Vous vous demandez si tout cela est vraiment utile.
Pour atteindre votre objectif ce sera très important de tenir compte de tout ce qui vient après le «mais». Le cerveau est très malin, il veut prendre soin de vous, c’est sa nature. Donc il fera tout pour vous satisfaire ce qu’il y a après le «mais» et, en général, il gagne. La solution est d’identifier ces intentions positives et de les satisfaire.
Peut-être il sera nécessaire de trouver une autre manière de faire du sport en le liant à quelque chose d’important et utile pour vous. Au lieu de faire des randonnées pour le sport, vous pourriez faire des sorties en famille à la montagne, aller aux champignons, faire un cours de survie dans la nature ou étudier la faune et la flore. Quelque soit le moyen le plus approprié pour vous.
Lorsque vous avez un objectif qui va vous prendre du temps, il va forcément vous faire perdre du temps sur autre chose. Le cerveau n’aime pas perdre. Il vous faudra trouver une solution qui sera satisfaisante à tous les niveaux ou votre résolution sera vouée à l’échec.
Action: lorsque vous pensez à votre résolution de nouvelle année, repérez ce qu’il y a après le «mais». Trouvez ensuite une solution pour satisfaire chaque «mais».
Troisième astuce: soyez clair sur ce que vous désirez obtenir
«J’aimerais une meilleure vie» est flou. Si votre cerveau ne peut pas se faire une représentation claire de ce que vous désirez atteindre, il ne va pas l’atteindre.
Vous avez besoin de savoir quand, combien, où vous désirez ce résultat: «d’ici le 1er mars, je rentre confortablement dans une taille 40» ou «le 5 février, lorsque j’aurai mon entretien avec mon patron, je lui exprimerai avec aise mon ressenti sur le nouveau projet et lui exposerai mon idée pour le faire avancer». Une personne extérieure pourra facilement tester si ces objectifs sont atteints, ce qui n’est pas le cas pour notre premier exemple: «J’aimerais une meilleure vie».
Action: notez sur papier votre résolution de nouvelle année. Repérez les mots flous: meilleur, moins bien, mieux, assez, plus, moins, ainsi que les mots génériques: amour, liberté, santé, joie, bonheur, communication, entente, sérénité, etc. Est-ce que mon objectif indique quand et dans quelle situation votre résolution de nouvelle année va se manifester?
La prochaine fois que vous désirez obtenir quelque chose, pensez à ces trois astuces, votre résolution de fin d’année aura plus de chances d’être atteinte.
