Grâce à des cours de développement personnel, j’ai commencé à prendre conscience des colères et blessures intérieures qui me rongeaient sournoisement depuis beaucoup trop longtemps. C’est au Collège Romand que j’ai entendu parler du processus Hoffman et je me suis intéressée de plus près.
L’idée a mis du temps à faire son chemin, et un jour le besoin de le faire est apparue comme une évidence.
Pour moi, le processus n’a enlevé aucune des choses qui m’ont construites, positives ou limitantes, mais, chaque souvenir, chaque croyance, chaque douleur a pris sa juste place, sa juste couleur, nuance et intensité sur les étagères de mon cœur.
C’est comme une boule de neige en verre – pendant la semaine du processus, j’ai tournée et retournée la boule de neige de ma vie. Et les flocons ont commencé à s’envoler et ensuite à se déposer lentement, chaque flocon ayant pris sa juste place dans le paysage de ma boule de neige. Il y a des flocons qui se déposent plus vite et d’autres qui sont encore en vol, même aujourd’hui, à presque un an de mon processus. La belle chose avec les flocons qui tombent c’est que ça se fait naturellement, sans aucun effort conscient de ma part, et de temps en temps je me rends tout simplement compte à quel point le paysage dans ma boule de neige d’aujourd’hui est diffèrent ce celui d’il y a un an, alors que ce sont les mêmes flocons, mais disposés de la façon la plus juste pour moi.
Après la semaine du processus Hoffman, le changement qui m’est apparu le plus vite a été au niveau de l’efficacité dans ma vie professionnelle. Dès le lundi quand je suis retournée au travail, j’avais une capacité de concentration que j’avais toujours recherchée mais jamais vraiment trouvée. J’avais commencé à travailler avec un élan que je n’avais pas vraiment eu auparavant.
Un autre changement que j’ai clairement ressenti a été une honnêteté accrue envers moi-même et une nouvelle capacité d’écouter mes ressentis et intuitions, que je cultive encore, jour après jour. Je pensais que, dans ma vie, j’avais été honnête envers moi-même et je ne m’étais jamais menti, mais, après le processus, l’honnêteté envers moi-même s’est élevée à une autre dimension.
Avant, pendant et après la semaine du processus, je me suis sentie entourée, cajolée et écoutée par une équipe d’accompagnants de haut niveau moral, étique et professionnel. La confiance qu’ils ont su apporter à chaque membre du groupe dès le premier jour du stage a fait que je me suis sentie suffisamment protégée pour laisser tomber toutes mes barrières et aller au plus profond de moi-même pour guérir les blessures de mon enfant intérieur. Tous mes questionnements et points d’interrogations de ma vie ont été entendus et discutés avec les thérapeutes et, pour chacun, j’ai reçu un outil pour le travailler, l’ouverture d’une nouvelle piste de réflexion ou tout simplement un baume onctueux pour les soigner.
Grâce au processus, aujourd’hui j’ai coupé beaucoup des dépendances affectives qui m’empêchaient d’avancer, car je m’aime et je ne cherche plus l’amour des autres pour compenser mon amour envers moi-même. Aujourd’hui « je suis » prend toute sa signification et est un des ancrages les plus forts que je garde avec le travail personnel que j’ai fait pendant le processus.