Développement personnelReconversion professionnelleSe lancer en tant que coach : sentiment d’imposture et confiance en soi

En tant que praticien, coach ou coach de vie, le travail d’accompagnement n’est qu’une partie du travail. À côté de cela, vous avez toutes les activités liées à la création et gestion d’un business. Pour se positionner sur le marché et vendre ses services, il est important d’être au clair par rapport à sa cible et son approche. Il est aussi essentiel d’être bien aligné et à l’aise dans son rôle, d’avoir une bonne confiance en soi et de savoir gérer le sentiment d’imposture.

La posture du coach est déterminante pour sa présence, ses attitudes, ses comportements et ses réponses face aux demandes des clients. Si vous êtes un coach débutant, pour être bien dans votre peau et être en mesure de gérer toutes les situations, il est important d’être conscient de votre position et de comment vous vous positionnez face à vos clients. En tant que professionnel indépendant, vous pouvez rencontrer des clients potentiels en toutes occasions, même dans un contexte de vie privée. Pour cela, être à l’aise dans ce rôle et parler de votre travail avec aisance est essentiel.

Posture et imposture

Il est fréquent, parmi les nouveaux praticiens, de manquer de confiance en soi, de douter de soi ou de se sentir un imposteur. Cela est tout à fait normal, car lorsque nous démarrons un nouveau métier, il y a toujours une période d’apprentissage. Avant de devenir un expert, nous sommes des “inexperts”. Cette période est souvent inconfortable et, en même temps, un passage obligé pour toute personne qui se lance dans une reconversion professionnelle.

L’incertitude et le doute de soi poussent alors à se sentir un imposteur face à des nouveaux clients. À ne pas oser se mettre en avant, à ne pas parler de ses prix, à donner trop ou à offrir des réductions.

Être reconnu ou être respecté en tant que coach

Lorsque nous ne nous sentons pas encore sûrs de nous-même, nous avons tendance à assumer deux postures :

  • D’un côté, il y a le comportement du coach qui cherche à être reconnu. Il est dévoué au maximum, il veut rendre service et il se soucie vraiment d’aider ses clients. Ce coach se plie en quatre et fait tout pour être agréable, être quelqu’un de bien et au fond, être aimé. Parmi ses craintes, la peur d’être considéré comme pas professionnel, un profiteur, un imposteur et un voleur.
  • De l’autre côté, il y a le coach qui cherche à être respecté. Il veut paraître bien posé, faire illusion et se donner une consistance. Ce coach met beaucoup en avant ses titres et ses certifications, il fait tout pour avoir un certain statut et être validé dans son rôle de coach. Parmi ses craintes : la peur d’être dévalorisé, démasqué comme étant quelqu’un qui n’a pas encore d’expérience, un débutant et un imposteur.

Ces deux postures sont très communes parmi les nouveaux coachs. Il est normal d’avoir une sensation d’inconfort, de vouloir être reconnu comme quelqu’un de professionnel et de vouloir se libérer le plus tôt possible du titre de débutant. C’est pour cela qu’il est nécessaire de travailler sur la confiance en soi et la posture. 

La posture du coach : confiance en soi et légitimité

La troisième posture est celle du coach qui a confiance en soi et en ses capacités, il se sent bien dans sa peau et peut lâcher prise sur le résultat. Car, en coaching professionnel et dans l’accompagnement en général, nous ne pouvons pas garantir un résultat. Un coach avec cette posture est aligné avec lui-même et ce qu’il veut. Il est capable de s’affirmer de façon respectueuse. Il peut dire et recevoir un « non ». C’est un professionnel plein de conscience de soi et au courant des mécanismes qui peuvent l’amener à adopter un des deux comportements décrit précédemment. Pour y arriver, il est essentiel de faire un travail sur soi et de développer une autorité naturelle afin de prendre sa juste place. Sans tomber dans les excès.

Lorsque nous n’avons pas encore travaillé sur notre posture, nous avons souvent un sentiment d’imposture. Avec ce sentiment d’imposture, nous avons une image de nous-même comme si nous occupions une place sans en avoir vraiment le droit. Nous avons peur d’être démasqué, d’avoir honte ou de ruiner notre réputation.

Le phénomène du syndrome de l’imposteur est bien répandu et il est traité dans des livres dédiés. Alors quoi faire si nous ne nous reconnaissons pas dans une posture non adaptée ?

  • Explorer les attentes que nous nous mettons sur nous-même et les peurs conséquentes afin de pouvoir les recadrer lorsqu’elles se déclenchent.
  • Accepter que notre travail ne sera pas apprécié par tout le monde et que nous ne serons pas appréciés par tout le monde et que cela échappe à notre contrôle.
  • Accepter notre position dans ce parcours, car nous ne pouvons pas aller plus vite et être authentique, honnête et vulnérable avec nos clients potentiels.

Se donner le temps nécessaire et se soutenir dans ce parcours

Ce processus est riche et inconfortable, il permet aux coachs d’augmenter la conscience de soi et la confiance en soi. Lorsque nous démarrons, il n’est pas facile de nous mettre sur le marché en ayant nos propres pressions et celles des autres sur nous-même. Il faut se donner le temps nécessaire et se soutenir dans ce parcours en laissant aux autres leurs attentes et en les recadrant régulièrement.

En même temps, il faut accepter qu’il n’y a pas de raccourci. Passer à travers ce processus d’apprentissage vous fera évoluer pour devenir l’accompagnant que vous souhaitez être,pas avec un objectif de perfection, mais avec un objectif de croissance et dans l’éthique de la profession. Qui vous êtes parlera à vos clients potentiels qui résonneront avec votre énergie, avant même de s’intéresser à votre offre.

Une fois que vous aurez développé cette posture et cette confiance en soi, vous serez à l’aise dans ce rôle. Les relations avec vos potentiels clients seront plus faciles. Ils vous feront confiance plus vite et ils vivront une expérience encore plus positive.

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