Avec l’émergence de plusieurs rôles et métiers de l’accompagnement, il n’est pas toujours évident de comprendre les spécificités de chacun de ces métiers et de choisir le professionnel ou le métier fait pour vous. Dans cet article, mon objectif est de vous donner quelques éléments clé du rôle du coach pour pouvoir mieux le comprendre.
Si vous réfléchissez à l’idée de devenir coach, le but est de vous donner les informations les plus importantes pour faire la différence entre ce métier et les autres professions de l’accompagnement. En effet, savoir ce qu’est le coaching et ce qu’il n’est pas, permet de comprendre ses avantages et ses limites et de savoir quand il s’agit du bon outil d’accompagnement.
Personnellement, le choix de devenir coach pour moi a été le résultat d’une longue réflexion. J’ai côtoyé le monde du développement personnel pendant des années pour choisir vers quelle direction orienter ma reconversion professionnelle.
J’ai choisi ce métier pour la beauté de sa mission, pour la posture respectueuse, pour l’éthique et l’intégrité qui le caractérisent. J’aime le rôle du partenaire qui accompagne son client au-delà des obstacles, à la découverte de ses ressources et vers des nouvelles possibilités à travers des prises de conscience.
Il est clair que tous les métiers de l’accompagnement accompagnent les individus vers de nouvelles possibilités, mais pas tous de la même façon.
Le métier de coach
Le coaching est un outil d’accompagnement de l’être humain qui met l’accent sur la responsabilisation de la personne et sur l’avancement vers un objectif défini au début de la relation de travail.
Accompagner vers la responsabilisation signifie accompagner un individu à une meilleure connaissance de soi, à comprendre son rôle dans la création du problème, à lui permettre de se connecter à ses ressources. Il pourra ainsi démarrer ou continuer un processus de croissance personnelle autonome qui lui permettra d’atteindre ses objectifs.
Le cadre
Par rapport aux autres métiers de l’accompagnement, le coaching pose un cadre bien précis. Il s’agit d’un processus limité dans le temps et basé sur des séances structurées autour de sous-objectifs au service de l’objectif global. Le temps de collaboration est typiquement limité à quelques mois, à la différence de la thérapie.
Le coach travaille avec le client pour clarifier les objectifs et identifier les obstacles avec le but de l’accompagner à les dépasser. On ne travaille donc pas sur tous les aspects de la vie ou de la carrière d’un client, mais sur un objectif ou, au moins, un objectif à la fois.
Le but du coaching
De son côté, le client choisi de travailler avec un coach pour atteindre un niveau plus élevé de satisfaction personnelle, de performance et de développement personnel. Le but en soi n’est donc pas une forme de guérison ou de soulagement d’une souffrance psychologique. Cela est important, car la dynamique d’un parcours de coaching est proactive. Elle se base sur des prises de conscience qui permettent au client de générer des nouvelles actions qui l’approchent de son objectif.
En conséquence, le coaching est adapté à toutes les personnes en mesure d’être dans l’action, pas trop limitées dans le fait de mettre en place des actions, ni excessivement hésitantes. Il est clair que tout au long du processus, il peut y avoir des réactions émotionnelles, qui sont prises en compte et accueillies. En même temps, on assume que le client soit capable d’exprimer et de gérer ses émotions, sans en être bloqué, ni paralysé. De pouvoir donc revenir dans l’action de façon autonome.
Responsabiliser pour faire avancer
La relation coach / coaché est très dynamique. Étant une collaboration orientée à atteindre un objectif réaliste et réalisable, cela demande forcément d’être dans l’action ou de prendre la responsabilité de la procrastination et des peurs qui empêchent d’avancer, pour les dépasser. Nous sommes donc dans le cadre d’une relation de croissance et non de relation d’aide.
À la différence de la relation d’aide, le coaching se focalise sur le présent et le futur du client. Si des informations sur le passé émergent pendant les séances, elles seront utilisées pour clarifier où le client se positionne aujourd’hui par rapport à cela. En tous les cas, nous ne dépendons pas de la résolution du passé pour faire avancer le client. Donc, nous n’explorons pas cette dimension, cela fait plutôt partie d’un travail thérapeutique.
La partie du passé intéressante pour le coach est de faire répondre le coaché, aujourd’hui, à une situation du présent comme il répondait à une situation vécue comme similaire dans le passé. Ce qui pourrait donc représenter un obstacle ou un blocage à atteindre son objectif.
Les questions du coach ne sont donc pas orientées vers le pourquoi de certains comportements, elles sont orientées sur comment faire différemment pour remettre le client dans l’action s’il s’en est éloigné.
La posture du coach
La posture du coach est très différente à celle des autres professionnels de l’accompagnement. Le coach n’est pas un expert, une autorité, ni un guérisseur, donc il n’y a pas de place pour une position haute dans cette relation. Le coach et le client sont au même niveau, vu qu’il s’agit d’un partenariat.
Celle-ci est une autre différence essentielle, car en coaching nous ne posons pas un diagnostic et nous ne donnons pas des solutions. Un coach part du principe que le client est le meilleur expert de sa vie, qu’il a déjà les ressources. Le coach est tout simplement un catalyseur pour les faire émerger et les lui faire prendre conscience. À travers ses questions, le coach accompagne le client à rendre conscient ce qui est inconscient, avec le but de l’utiliser pour avancer.
Celle-ci est une relation très différente de celle de thérapeute, mentor ou consultant, qui sont en position haute, donnent des solutions et des conseils. En faisant ceci, le client abandonne sa partie de responsabilité, qui est déléguée à l’expert.
Le client du coaching ne lâche jamais sa responsabilité. Il est toujours responsable de créer et de maintenir le focus et l’engagement. Il est conscient que ses objectifs ne pourront pas être atteints sans ses actions. Il sait qu’il est essentiel de rester actif ou de travailler sur ses croyances limitantes, ses peurs et la procrastination. Il sait que c’est sa responsabilité d’assumer son manque d’action, si c’est ça qu’il vit.
Le coach, de son côté, ne prend pas la totalité de la responsabilité, en sachant qu’il est seulement responsable du processus. Et cela, même si son client essaye de lui donner la responsabilité du résultat.
Est-ce qu’un coach peut donner des solutions ?
Le coach ne donne pas de solutions, ni de conseils. En tout cas, ce n’est pas le but de son métier. En même temps, un coach peut occasionnellement donner des conseils ou des opinions, sur demande du client ou après avoir demandé son accord.
Par contre, le client sait que le coach n’est pas un expert dans ce domaine. Il prendra la décision de se servir, ou pas, des conseils du coach de façon autonome. Le coach, de son côté, peut faire des demandes au client, mais seulement dans le but de promouvoir l’action vers l’objectif défini et non pour résoudre son problème, ni pour comprendre son passé.
Tous les métiers de l’accompagnement ont un rôle et une place différente dans notre vie et dans la vie de nos clients. Il n’y en pas un meilleur, ils sont tous juste et tous fonctionnent. Mais en étant des outils, il est essentiel de savoir quel est le bon pour vous. La question à se poser alors n’est pas « Est-ce que ça fonctionne ? », mais plutôt « De quoi ai-je vraiment besoin pour avancer ? ».
Seulement là, vous pouvez savoir si le coaching est le bon outil (ou le bon métier) pour vous. Mieux comprendre ce rôle vous permettra d’avoir les bonnes attentes, de faire le bon choix et ainsi sélectionner uniquement les outils qui peuvent vraiment vous servir.
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